Relation Introductive

 

 

Nous savons tous que les premiers moyens de tournage, aussi bien audio que vidéo, étaient analogiques. Chaque moyen remplissait une seule fonction et, à partir du moment où l’on considérait les hommes comme les « appendices » des machines, chaque homme se voyait confier une fonction unique.

Aujourd’hui, les machines son : numériques et introduisent des fusions et des mélanges non seulement à grande échelle (entre la télévision, l’informatique et les télécommunications) mais aussi au niveau du simple appareil.

 

Parallèlement, les professionnalismes s’enrichissent chaque jour et deviennent plus complexes si bien que la vieille dichotomie entre la science exacte et la science humaine apparaît à l’heure actuelle non seulement dépassée mais surtout sans aucun sens.

Un réalisateur ne peut être totalement ignorant en informatique : il peut ne pas connaître tous les composants du matériel de tournage, mais il doit connaître à fond toutes les potentialités et toutes les possibilités de son utilisation.

 

Dans cette optique, le problème de la réhabilitation et de la documentation des archives revêt un caractère particulier. ‘intérêt pour le passé et la sauvegarde de la mémoire sont des valeurs qui, après avoir été sous-évaluées pendant un temps, sont en train de retrouver rapidement l’importance qui se doit.

Dans ce domaine-là aussi, les nouvelles technologies informatiques (numérisation et archivage électronique d’enregistrements audio et vidéo, de photographies, de documents papier, ect.) apportent des instruments nouveaux et plus puissants qui permettent de consulter les documents directement sur écran sans avoir à sortir l’original des Archives.

 

Il est extrêmement complexe d’envisager des interventions de formation qui concerne les métiers de la production de communication audiovisuelle et une classification, quelle qu’elle soit, peut s’avérer partielle ou incomplète.

 

Au vu de toutes ces motivations, le Groupe de travail ad-hoc, constitué par le Secrétariat général de la  Co.Pe.A.M. en janvier 2000 pour établir un plan « global » de formation au bénéfice de ses membres, a jugé bon de procéder de manière pragmatique en commençant par récolter le plus grand nombre d’informations possibles de la part des Membres actifs et/ou associés.

Dans le questionnaire que nous vous proposons, nous avons cherché à individualiser  et à décrire les interventions de base qui peuvent contribuer à l’élaboration de professionnalismes dans le domaine de la communications audiovisuelle. Nous n’avons toutefois pas la présomption de penser que ce plan soit complet. Il a plutôt valeur d’orientation.

 

Ce sondage favorisera la visualisation simultanée de l’offre et de la demande dans le domaine audiovisuel dans le basin euro-méditerranéen.

Il permettra de voir ceux qui sont en mesure d’offrir des projets didactiques et ceux qui ont besoin d’en bénéficier, de manière à mettre en place les synergies permettant d’arriver le plus rapidement possible à un niveau de compétence homogène et partagé.

 

Cette démarche nous semble capitale, étant donné l’importance qu’a prise la « communication », en tant que ressource, ces dernières années.

Nous pouvons rappeler à ce propos que Daniel Bell affirmait déjà en 1967, dans son livre Note of the Post-Industrial Society.  « Les Etats-Unis sont en passe de devenir une société post-industrielle, c’est-à-dire une société dans laquelle l’élément fondamental de développement n’est plus la production, mais la connaissance théorique ; une société dans laquelle le point central de la structure sociale n’est plus constitué par les entreprises, mais par les institutions intellectuelles. »

 

Pour prouver son affirmation, D. Bell rappela entre autres qu’au milieu des années 50 aux Etats-Unis, les employés ayant une activités intellectuelle étayent devenus plus nombreux que le ouvriers qui développaient une activité manuelle.

 

Il s’agissait d’une donnée surprenante, surtout lorsqu’on considère qu’un siècle auparavant le rapport entre les cols blancs et les ouvriers était de 1 pour 25.

 

Quelques années plus tard seulement, Naisbitt affirmait, dans son Magatrends : « La richesse, ce n’est plus l’argent dans les mains de quelques-uns , c’est la connaissance entre les mains du grand nombre. » il définit la nouvelle société comme étant celle de la communication (ou de l’information) car toutes les professions consistent désormais à recueillir, classifier, élaborer et transmettre l’information ; l’Echange des connaissances constitue le nouvel Eldorado, la nouvelle et inépuisable source de richesse.

Cette transformation, propre à notre époque, est d’une importance fondamentale surtout  pour les pays (et il s’en trouve beaucoup en méditerranée) qui, pour diverses raisons, sont encore en retard en matière d’industrialisation.

 

Un développement des systèmes de communication rend justement possible le passage direct d’une société agropastorale, qui utilise les ressources naturelles comme énergies (eau, vent, animal, force musculaire) à une société qui mise sur la connaissance et sur les communications, court-circuitant complètement la phase d’industrialisation et son corollaire de pollution, de conflits et de travail aliéné.

 

Nous vous serions par conséquent reconnaissants de bien vouloir nous indiquer la typologie du ou des cours que vous êtes en mesure de dispenser ou, au contraire, les compétences que vous souhaitez acquérir ou perfectionner.

 

Nous vous prions surtout de compléter la liste jointe en ajoutant les initiatives qui n’y figurent pas, et en augmentant ou réduisant le nombre et la typologie des arguments que nous avons prévu d’insérer dans chaque programme.

 

Nous vous remercions de nous faire parvenir vos réponses et commentaires avant le 15 avril afin de pouvoir utiliser vos réponses dans le cadre de l’atelier « Formation » de la prochain Conférence et Assemblée Générale de la Co.Pe.A.M. à Casablanca (25-29 Avril 2000)