“LE MATIN”

 

12 décembre 2002

 

 

Chaire Averroès 2002-2003 à Marrakech

Le Maroc, promoteur de rapprochement

entre les deux rives de la Méditerranée

 

Le Maroc à été l’un des promoteurs d’une démarche de rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée qui avait abouti à la conférence « 5+5 », a affirmé M. Khalid Alioua, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

 

S’ exprimant, mercredi à Marrakech, à l’ouverture du programme 2002-2003 de la Chaire Averroès (Chaire UNESCO) d’études méditerranéennes, M. Alioua a relevé que le destin des deux rives est solidaire et est intimement lié.

Il a cependant fait remarquer que « le partenariat euro-méditerranéen ne se porte pas bien » et que « la coopération entre le Sud et le Nord, qui devrait être complémentaire, reste très inégale ».

L’intégration dans l’espace économique reste l’un des objectifs essentiels de ce partenariat, a-t-il dit, soulignant que de par le destin commun, il ne faut pas que le problème sécuritaire du au phénomène du terrorisme soit alourdi par l’approfondissement du Gap économique entre le Nord et le Sud.

Le ministre a, d’autre part, mis l’accent sur la nécessité d’accompagner le processus d’élargissement de l’UE d’une véritable politique euro-méditerranéenne à même de redéfinir la coopération entre l’Europe et les pays du sud de la Méditerranée.

Pour sa part, M. Mohamed Knidiri, directeur du siège de Marrakech de l’Académie de la Méditerranée, avait auparavant souligné que la création de la Chaire Averroès traduit une volonté de contribuer à la réflexion menée, depuis plusieurs années, dans les pays méditerranéens autour des changements qui s’opèrent sur les plans économique et socio-culturel ainsi que l’adhésion de la communauté universitaire aux valeurs de tolérance de dialogue et d’ouverture.

Il a, à cet égard, appelé à l’intensification des efforts en vue de préserver la Méditerranée à travers notamment la multiplication d’espaces et de forums de connaissance mutuelle.

Par la suite, M. Nadir Mohamed Aziza (franco-tunisien), secrétaire général de l’académie de la Méditerranée, a animé la leçon inaugurale du programme 2002-2003 de la Chaire Averroès qui a pou thème « Le développement durable : un label à la mode ou un apport conceptuel et méthodologique effectif ? ».

Le conférencier, qui a appelé des différentes acceptions par lesquelles est passé le concept de développement, a estimé que la mise en œuvre du développement durable exige un changement global et drastique dans les manières, individuelles et collectives, de penser et de se comporter vis-à-vis de la nature et des ressources. Le développement durable impose l’invention d’une nouvelle logique de sociabilité basée sur la durabilité et la prospective et également que soit mis fin à la marginalisation d’une part de la population au sein de chaque nation ainsi qu’à l’échelle mondiale, a-t-il precisé.