Une “fusion” sociale dans la joie

Ce qui est perçu comme le signe d’une ouverture politique, culturelle et de tolérance religieuse des Sultans du Maroc à l’égard des autres peuples et Nations du monde. Mais que le mariage se fasse avec des arabes et des musulmanes ou de non musulmanes, la règle voulait qu’il prenne un aspect légal en parfait respect de la législation islamique, des traditions et des coutumes ancestrales du pays.

Chaque union avait, par ailleurs, un sens et une finalité évidente de servir l’intérêt général. De ce fait, le mariage Royal n’a jamais été un fait anodin qui se passe dans l’indifférence, mais un événement national que l’ensemble du peuple célèbre avec faste. C’était aussi un fait de civilisation, où les artistes et les créateurs donnent libre cours à leur imagination et rivalisent en créativité. Les festivités Royales étant celles du peuple, du fait des liens solides qui unissent ces deux entités. Les documents historiques attestent de cette «fusion» sociale dans la joie. Les Rois du Maroc tenaient donc à associer le peuple à leurs fêtes et cérémonies. C’est ce que rapporte l’historien de la dynastie Alaouite, Abderrahmane Ben Zydan, dans son ouvrage intitulé : «Gloire et splendeurs». «Il s’agit là d’une constante chez les Souverains de toutes les dynasties, qui se sont succédées au Maroc», souligne Abdelouhab Benmansour. Les mariages collectifs, qui accompagnent la cérémonie Royale, et qui sont célébrés à la charge du Palais, sont ainsi une tradition bien conservée. Ils donnent l’occasion aux Rois d’aider des jeunes couples à convoler en justes noces et à fonder leur foyer. Souvent aussi, les offrandes touchaient des familles nécessiteuses. La symbiose entre le Roi et son peuple dépassant ainsi la sphère politique pour s’installer dans le domaine de la vie privée. Le Mariage de S.M. Mohammed VI avec S.A.R. la Princesse Lalla Salma s’inscrit en droite ligne de cette tradition ancestrale. Le peuple marocain tout entier s’associe au Souverain pour célébrer l’heureux événement. «L’histoire continue, par ailleurs, et S.M. Mohammed VI a tenu à inscrire une page nouvelle dans celle de la dynastie Alaouite et du Maroc en général», estime l’historien du Royaume. Une page dont l’intitulé serait : «chaque temps a ses hommes et chaque étape de l’histoire le discours qui lui sied». Et de conclure que nous sommes devant un Maroc moderne en phase avec son époque et un Roi qui signe des pages glorieuses de l’histoire de son règne, avec attention et détermination.