FORUM VALLDIGNA POUR LA MÉDITERRANÉE
CONCLUSIONS
Forum de la Valldigna
Valencia, le 20 Avril, 2004
Considérations finales
Le Forum Valldigna célébré les 18, 19 et 20 avril 2002,
à Valence, a accueilli 227 personnes appartenant à 41 organisations
de la Société Civile et à 23 pays de la Méditerranée,
réunis pour réfléchir ensemble aux grands problèmes
actuels de la Région, pour examiner les structures et les actions susceptibles
d'y apporter des réponses et pour proposer de nouvelles initiatives qui,
si elles sont garanties et perfectionnées, verront leur efficacité
renforcée.
Ces initiatives seront présentées aux grandes Institutions inter-gouvernementales
concernées par la problématique de la zone d'abord, à la
Conférence Euroméditerranéenne ensuite, ainsi qu'à
l'Union Européenne et à l'UNESCO.
Le Forum Valldigna, promu et convoqué par la Generalitat Valencienne,
en tant qu'instance sociale et citoyenne, s'inscrit dans la séquence
des actions adoptées dans le cadre du Forum Civil Euromed célébré
à Valence dont le point culminant sera la Conférence Euroméditerranéenne
des Ministres des Affaires Etrangères des 22 et 23 avril prochains.
Aprés avoir formellement affirmé leur exigence de paix immédiate
pour la zone, les participants ont élaboré un ensemble de propositions,
un éventail d'outils, visant à consolider un espace commun de
convivialité et de cohabitation pacifique, de progrés, de stabilité
économique, de stabilité sociale, sur la base de l'égalité
des peuples, des civilisations et des individus, de la défense de la
diversité culturelle et de la promotion des droits de l'homme et de la
démocratie.
La synthèse des conclusions principales et des propositions élaborées
par le forum et adoptées à l'unanimité par ses participants
est jointe en annexe à cette communication.
Parmi celles-ci, nous tenons à mettre en exergue les suivantes:
1- Création d'un vaste marché euroméditerranéen
et - pour ce faire - harmonisation des règles d'origine et potentialisation
de l'intégration Sud-Sud.
2- Simplification du programme MEDA et gestion décentralisée des
aides financières.
3- Création d'un Fond pour le Développement Durable et Solidarie
de la Méditerranéen, à l'initiative des agents privés
et des communautés territoriales, et formé par ces derniers.
4- Création d'un Réseau Euroméditerranéen d'Ecologie
Industrielle
5- Consolidation d'une grande instance culturelle de la Méditerranée
qui tiendra en compte et qui potentialisera la multiplicité des structures
et des centres déjà existants dans les différents secteurs
culturels de la région méditerranéenne.
6- Elaboration d'un programme sur les Villes Euroméditerranéennes
de la Culture, visant à nommer tous les ans une ville de la rive Nord
et une ville de la rive Sud pour promouvoir la globalité et la diversité
culturelle de la Méditerranée.
7- Promotion et défense des Droits de l'Homme, promotion de l'action
et des principes humanitaires, par le biais de la création d'une strucutre
régie par les principales organisations actives dans ce double domaine
de la Méditerranée.
8- Actions dans le domaine des moyens de communication et, plus particulièrement,
communication d'un rapport imprimé et numérique portant sur la
défense du droit à l'information et de la liberté d'expression
sur la zone, ainsi que la création d'une agence méditerranéenne
multimédia.
9- Création d'un Consortium des Musées de la Méditerranée.
10- Création d'un Observatoire pour la Protection et la Dynamisation
du Patrimoine Immatériel de la Méditerranée, en coordination
avec le Centre Mondial du Patrimoine de l'UNESCO.
CONCLUSIONS DES TABLES RONDES DE CULTURE
table ronde 1:
VALEURS ET CROYANCES MÉDITERRANÉENNES
Le thème de notre table ronde est un thème beaucoup plus complexe,
difficile, sensible. Nous avons essayé de mettre l'accent sur le paradoxe
méditerranéen, mais nous n'avons pas estimé (et nous pensons
que ce n'est pas la meilleure formule) d'instrumentaliser nos recommendations,
c'est à dire de proposer des institutions, des structures, parce qu'on
ne peut pas enfermer les valeurs et les croyances dans des structures.
Voici les trois 3 grands axes de ces recommendations:
· Dans le domaine des valeurs et des croyances, nous pensons que la premiere
étape est dans la promotion d'une meilleure connaissance réciproque
des valeurs et des croyances des uns et des autres, qui doit se faire par l'education
par la réecriture de l'histoire des peuples méditerranéens.
· Le deuxième axe de recommendations qui s'inscrit toujours dans
la durée et en profondeur: c'est qu'il est important de mettre en lumière
les interactions entre les peuples et les cultures de la Méditerranée,
dans le but de favoriser leur connaissance réciproque. Reconnaitre l'existence
d'identités diverses, plurielles donnant lieu à la notion d'interfecondation
des cultures Méditerranéennes au moyen de l'histoire, de l'éducation,
des systèmes d'information en promouvant une autre sorte de tourisme,
véritablement interculturel.
· Finalement, en dernier lieu, c'est dans le domaine des croyances qu'il
y a le réflèxe d'enfermement le plus dangereux, le plus simple.
Mais quand on regarde la longue mémoire de l'histoire, on se rend compte
que même dans le domaine des croyances il y a eu des interactions très
profondes et qu'auncune tradition spirituelle ne s'est développée
toute seule, elle a éte influencée par les autres
En conclusion, si nous prenons les Droits de l'Homme, nous avons eu un débat
extrèmement dur, mais c'était bon qu'il y ait un débat
contradictoire sur la question de la création d'un Observatoire des Droits
de l'Homme. Cette notion n'a pas été rejetée, mais on a
jugé préférable de la laisser aux autorités politiques.
Le deuxième point est de recommender que les différents peuples
concernés, société civile et gouvernement, coopèrent
pour la mise en place de mécanismes de promotion et de défense
des Droits de l'Homme.
En conclusion, une suggestion faite dans les recommendations, c'est qu'il faut
promouvoir dans la région méditerranéenne une Culture de
la Paix, pour prendre la place de la culture de la violence qui s'est développée
historiquement dasn ce cadre géographique.
table ronde 2
LES LIEUX ET LES ACTIONS DE LA CULTURE
Cette table ronde a été très active, avec 36 participants
de pratiquement tous les pays de la Méditerranée, ce qui était
tout à fait significatif et symbolique de la volonté de cette
réunion. Il y a trois points qui sont des préalables à
toute conclusion pratique, qui ont été soulevés de manière
très nette par tout le monde.
· Puisque la Culture est aussi un symbole de paix, il est important de
commencer par un Appel à la Paix dans toutes les parties de la Méditerranée.
· Le second point c'est le maintien de la volonté d'une diversité
culturelle. l'hétérogeneité de la culture, notamment dans
le domaine des langues.
· Le troisième point c'était l'idée que la culture
doit être au service de l'intégration sociale du rétablissement
d'un sentiment d'appartenance par les racines, en ayant recours au Patrimoine,
car le Patrimoine est souvent le symbole de ce que sont les racines.
· Dernier principe, qui a été un principe transversal,
c'est subsidiarité. Il ne faut pas créer ce qui existe déjà,
plutôt utiliser les structures disponibles.
Voilà les considérands de départ dans lesquels on a travaillé,
les conclusions sont assez simples et claires, et se résument en cinq
propositions concrètes.
1. Reprendre l'idée des capitales de la Méditerranée. Mais
pour bien montrer cet axe Nord-Sud qui est le fondement de la politique méditerranéenne
il faudrait que chaque année il y ait un couple de villes, une ville
du nord, une ville du Sud, qui s'associent pour être pendant cette année
là la capitale de la Méditerranée.
2. La revalorisation du Patrimoine immatériel. Protection et conservation
du Patrimoine Méditerranéen au moyen d'un Observatoire Méditerranéen
du Patrimoine qui serait chargé d'étudier les différentes
législations et les pratiques de protection des pays du Bassin Méditerranéen,
et qui autait la mission de pouvoir alerter, intervenir, médiatiquement,
mais aussi peut-être financièrement et techniquement, en liaison
avec le Centre du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
3. Promouvoir l'animation du Patrimoine au moyen d'un "Mémorial"
ou d'une "Maison" qui serait un outil technique capable de mettre
en commun l'experience de discussions et de preparation de dossiers avec l'union
européenne. Ce mémorial aurait cette fonction et également
d'être le lieu d'échange d'expériences et aussi d'expositions
itinérantes.
4. Création d'un réseau télématique destiné
à relier les Universités et le théatre. Un espace qui pourraît
même préparer des co-productions, des scénarios ainsi qu'une
bourse d'emploi
5. Réaliser que notre mission dans le domaine du Patrimoine c'est d'être
un témoin qui passe, nous sommes des passeurs: nous avons reçu
un Patrimoine du passé et la mission essentielle que nous devons avoir
c'est de passer le témoin à la jeunesse, donc de sensibiliser
par l'intermédiaire du système scolaire, du système universitaire,
de l'animation culturelle.
Pour conclure je dois dire qu'un élement important c'est que ce qui compte
c'est la mise en relation, le réseau. C'est un élément
très important parce que c'est certainement la justification ultime de
ce colloque, de cette politique méditerranéenne que souhaitent,
je l'espère, beaucoup de pays européens, c'est d'être vraiment
un univers de passage, c'est la raison pour laquelle, parmi les éléments
d'animation auxquels nous avons pensé il y a l'idée de reprendre
le thème des routes, l'idee de lancer une route maritime de la Méditerranée,
de reprendre le thème du cabotage, en suivant les exemples des routes
européennes comme celle de Saint Jacques de Compostelle ou les Voies
Romaines en Méditerranée.
table ronde 3
LES MÉDIAS ET LA FRACTURE NUMÉRIQUE
Nous, les gens de la Méditerranée nous soulignons:
1 Le besoin de défendre la liberté d'expression autant des ingérences
du pouvoir politique que de celles des différents acteurs du pouvoir
économique.
2 L'affirmation d'une position commune vis à vis des libertés
des citoyens et des Droits de l'Homme dans l'aire méditerranéenne,
en condamnant le terrorisme qui frappe particulièrement les journalistes.
3 La conscience qu'aucun pays n'est en condition de donner des leçons
en matière de liberté d'expression.
4 La nécessité d'améliorer les flux d'information et les
échanges de professionnels. Il est urgent de prendre des mesures contre
la colonisation culturelle et informative, palpable, par exemple, dans les industries
cinématographiques des pays méditerranéens où la
production locale représente à peine un pour cent des films projetés.
5 L'importance de décoder l'Information au bénéfice des
lecteurs et des audiences, en évitant sa manipulation par les pouvoirs
politiques ou sa conversion en produit strictement commercial surtout destiné
aux entreprises médiatiques.
6 La nécessité de fournir à tous les pays de la Méditerranée,
les avantages du numérique dans le domaine économique, social,
culturel, dans le but aussi d'améliorer la qualité de l'information.
A partir de la 3ª Table Ronde de l'aire de la Culture du Forum de Valldigna,
nous proposons:
1 La création d'une section permanente de l'Observatoire des Droits de
l'Homme dans la Méditerranée pour la défense du Droit à
l'Information et à la Liberté d'Expression.
2 Diffuser les travaux de cet Observatoire dans un support périodique,
imprimé et numérique.
3 De même nous soutenons la création d'un Fonds de Développement
pour la Méditerranée et l'Institution du Conseil Méditerranéen
de la Culture.
4 Nous proposons d'établir une bourse audiovisuelle à contenu
méditerranéen, comme point de départ d'une Agence Méditerranéenne
Multimédia, destinée à être partagée par tous
les pays,
5 Nous décidons aussi notre adhésion à Fondazione Laboratorio
Mediterráneo dont le siège est à Naples.
6 Nous soutenons la proposition de l'utilisation de moyens numériques
itinérants tel le Centre Mobile de Démonstrations Infoville, ainsi
que d'autres initiatives, pour la revitalisation des monuments communs tels
que l'anneau de voie romaine circum-méditerranéen.
7 La creation d'une chaire itinérante d'Éthique de la Communication
sous les auspices de l'Université de Zagreb avec son siège à
Dubrovnik.
8 Nous soutenons les initiatives des associations de journalistes et des centres
de formation multimédia intégrées dans le Réseau
Méditerranéen des Centres de Formation Multimédia dont
le siège est à Marseille. Surtout en ce qui cooncerne la mobilité
des informateurs et l'échange d'étudiants dans la région
méditerranéene.
table ronde 4
LA CREATION ET LES CREATEURS EN MEDITERRANEE
Les participants à cette table ronde, conscients, non seulement de la
très grave situation instable de violence, d'intolérance, et de
déséquilibres sociaux que traverse la Méditerranée
mais aussi que la dimension culturelle doit être comprise dans la négociation
politique et la planification économique afin de récupérer
cette mer comme un espace de paix et de connivence, proposent au Sommet des
Ministres des Affaires Étrangères de Valence, aux pays et aux
régions riveraines et, en général, aux pouvoirs publics
de la zone, les conclusions suivantes:
- La création d'un Consortium d'Éditeurs de la Méditerranée
qui diffuserait les ouvrages écrits dans différents pays ce qui
serait aussi une formule pour se connaître mutuellement et dont les frais
de traduction seraient pris en charge par les Ministères de la Culture
des pays respectifs. Cette activité devrait être particulièrement
sensible et prolifique actuellement pour les textes en arabe et en hébreux.
- L'introduction de l'Histoire de l'art en Méditerranée dans les
plans d'études comme une méthode d'apprentissage du passé
commun artistique et culturel.
-La création d'un Consortium des Musées de la Méditerranée
qui accueillerait l'esprit nomade et itinérante de la création
artistique.
- La création d'un Institut d'Architecture de la Méditerranée
qui analyserait l'évolution des villes, les dommages éventuels
causés par les guerre ou par les désastres naturels et proposerait
des plans et des conseils pour leur reconstruction.
- Élaborer une base de donnée des artistes de la Méditerranée
qui défendrait la nécessité de la mise en commun des différentes
cultures et le respect qui leur est dû.
- L'organisation de Rencontres Permanentes entre les enfants, par des échanges,
des courrepondances, par la poste et électroniques dans la perspective
d'une éducation pour un avenir en paix.
- Solliciter leur appui aux institutions européennes pour des projets
de voyage, d'intégration et de connaissance de l'autre, comme le périple
Odyssée 2003 qui, pour la deuxième fois en deux ans, mettra en
rapport 500 artistes et créateurs venus des quatre rives de la Méditerranée
en donnant un message de paix et de solidarité entre les peuples.
- L'organisation d'une Rencontre Annuelle de Jeunes Auteurs Dramatiques qui
renouvellerait le panorama de la création scénique en permettant
des mouvements de connaissance et de réciprocité dans le domaine
théâtral.
- La création d'un Forum de Créateurs sur Internet qui pourrait
se mobiliser pour répondre rapidement aux éventuels attentats
contre le patrimoine artistique, la liberté d'expression et la Culture
dans les pays de l'aire méditerranéenne.
- La création d'un Institut de Valorisation de la Modernité qui
agirait comme une avant-garde de la formation de restaurateurs d'art contemporain,
d'orateurs de musées et d'électroniciens de la Culture.
- Revitaliser les projets de création de la Télévision
en Méditerranée, Euromed TV, aujourd'hui dans une impasse.
- La création d'une Agence Audio-Visuelle et Écrite d'Information
en Méditerranée qui, en coordination avec les initiatives solidaires
déjà citées, informerait de façon permanente, sur
leur état, au travers des agences de presse et des télévisions
publiques des pays et des régions riveraines.
résumé
La première Table Ronde sur "les Croyances et les Valeurs Méditerranéennes"
coïncide sur les points suivants: la nécessité de la création
d'un observatoire qui défendrait les droits de l'homme en Méditerranée;
souligner l'importance d'assumer les différences culturelles et sociales
entre les citoyens des différents pays méditerranéens sans
oublier qu'à partir de cette conception, des échanges d'humanisme
peuvent s'articuler; la création dans les écoles d'une matière
spécifique sur la réalité de la Méditerranée
qui serait un apport très nouveau pour essayer de dépasser les
conflits sociaux; et que le devoir des intellectuels Méditerranéens
est de proposer des modèles de concepts du conflit, l'identité
et le droit comme étant une forme du développement des sociétés.
Le propos de la seconde Table Ronde, "les Lieux et les Actions de la Culture"
était d'aborder la répartition des budgets de l'Union Européenne
en matière de politique culturelle; l'existence d'un patrimoine immatériel;
la convenance de créer un Observatoire de la Culture Méditerranéenne,
qui serait la colonne vertébrale et qui coordonnerait les efforts faits
au niveau local et à partir des administrations correspondantes dans
les lieux définis comme étant Patrimoine de la Méditerranée;
de cataloguer ce patrimoine méditerranéen et de développer
des actions concrètes (surveillance, conservation, diffusion de moyens
technologiques, régulation des programmes informatifs et éducatifs);
que la capitale culturelle européenne soit jumelée entre des villes
du nord et du sud.
"Les Médias et la Fracture Numérique" est le thème
développé par la troisième Table ronde. Les faits suivants
ont été soulignés:
Le besoin de défendre la liberté d'expression non seulement contre
les actions d'entremise du pouvoir politique mais aussi du pouvoir économique.
Le sentiment commun en faveur des libertés des citoyens et des droits
de l'homme, et sa condamnation du terrorisme.
Prendre conscience qu'aucun pays n'est en condition de donner des leçons
en matière de liberté d'expression.
La convenance d'augmenter le flux des informations et l'échange entre
les professionnels et d'éviter la colonisation informative et culturelle.
L'importance de décoder l'information au bénéfice des lecteurs
et des audiences, en évitant sa manipulation.
Le besoin de donner à tous les pays de la Méditerranée
les avantages de la numéralisation dans le domaine économique,
social, et culturel ainsi qu'une information de qualité.
Dans le cadre méditerranéen les actions suivantes ont aussi été
proposées:
Créer une section permanente de l'Observatoire des Droits de l'Homme
de la Méditerranée pour défendre les droits à l'information
et à la liberté d'expression.
Concrétiser les travaux de cet Observatoire dans un document régulier,
imprimé et numérique.
Créer un fonds économique pour le développement de la Méditerranée
et institutionnaliser le Conseil Méditerranéen de la Culture.
Nous proposons d'établir une bourse audio-visuelle avec un contenu méditerranéen,
comme point de départ pour une agence méditerranéenne multimédia.
Adhérer à la Fondazione Laboratorio Mediterráneo dont le
siège est à Naples.
Appuyer la proposition de l'emploi des ressources numériques itinérantes,
comme le Centre Mobil de Démonstrations Infoville, entre autres.
Créer une chaire itinérante de l'éthique de la communication
sous les auspices de l'Université du Zagreb dont le siège serait
Dubrovnik.
Nous donnons notre appui aux initiatives des journalistes et aux centres de
formation multimédia intégrés dans le Réseau Méditerranéen
des Centres de Formation Multimédia dont le siège est à
Marseille. Surtout pour la mobilité des informateurs et pour les échanges
entre étudiants dans le cadre du bassin méditerranéen.
À la quatrième Table Ronde, "La création et les créateurs
en Méditerranée", les participants, sont conscients de la
très grave situation de violence, d'intolérance, de déséquilibres
sociaux et d'instabilité que traverse la Méditerranée et
que la dimension culturelle doit s'incorporer à la négociation
politique et à la planification économique pour récupérer
cette mer comme un espace de paix et de coexistence, ils proposent donc au Sommet
des Ministres des Affaires Étrangères à Valence, aux pays
et aux régions riverains et en général aux pouvoirs publics
de la zone ce qui suit:
Créer un consortium d'Éditeurs de la Méditerranée,
spécialement sensible et prolifique en ce moment dans le cas des textes
en Arabe et en Hébreux.
Introduire l'Histoire de l'Art de la Méditerranée dans les plans
d'Éducation comme méthode d'apprentissage.
Créer un consortium des musées de la Méditerranée
recueillant l'esprit nomade et itinérant de la création artistique.
Créer un Institut de l'architecture de la Méditerranée
analysant l'évolution des villes.
Élaborer une base de données des artistes de la Méditerranée
défendant le respect des différences culturelles.
Organiser des Rencontres Permanentes entre les Enfants, soit par des échanges,
soit par des correspondances postales et électroniques dans la perspective
d'une éducation pour un avenir en paix.
Solliciter l'appui des institutions européennes pour des projets de voyage,
d'intégration et de connaissance de l'autre
Organiser une Rencontre annuelle entre les Jeunes Auteurs Dramatiques qui renouvellerait
la création scénique et permettrait des voies de réciprocité.
Créer un Forum de Créateurs sur Internet qui pourrait se mobiliser
pour répondre rapidement aux possibles attentats contre le patrimoine
artistique, la liberté d'expression et la Culture, dans les pays de l'aire
méditerranéenne.
Créer un Institut de Valorisation de la Modernité qui agirait
comme avant-garde dans la formation de restaurateurs d'art contemporain, d'orateurs
de musées et des informaticiens de la culture.
Revitaliser le projet de la création de la Télévision de
la Méditerranée, Euromed TV, aujourd'hui dans une impasse.
Créer une Agence Audio-Visuelle et Écrite d'Information en Méditerranée
qui, en coordination avec les initiatives solidaires déjà citées,
informerait de façon permanente, sur son état, au travers des
agences de presse et des télévisions publiques des pays et des
régions riveraines.
CONCLUSIONS DES TABLES RONDES D'ÉCONOMIE ET SOCIÉTÉ
table ronde 1
ÉTABLISSEMENT D'UNE ZONE MÉDITERRANÉENNE DE LIBRE-ÉCHANGE
DANS LA PERSPECTIVE DES GRANDS ÉQUILIBRES MACRO-ÉCONOMIQUES
Nous avons accordé, comme l'a suggéré la Commission Européenne,
d'orienter la discussion vers les recommandations d'ordre économique
en vue de la conférence Euro-méditerranéenne de Valencia.
Cependant, cette Table Ronde désire, au préalable, souligner que
la paix est une condition indispensable pour une prospérité partagée
dans l'aire méditerranéenne, et l'Union européenne ne devrait
pas lésiner sur les efforts à réaliser dans cette direction.
Après les discussions, la Table Ronde formule les recommandations suivantes:
1) Soutenir l'intégration Sud-Sud
Celà devrait permettre de surmonter l'énoncé strictement
radial ou vertical des relations commerciales dans la région. Par conséquent,
nous donnons notre appui à la Déclaration d'Agadir ainsi qu'aux
autres expériences d'intégrations semblables qui pourraient voire
le jour. Dans ce but, l'Union européenne devrait fournir les moyens techniques
et l'assistance nécessaires qui faciliteraient ces processus. Il serait
aussi pertinent de construre une convergence macro-économique servant
d'espace de stabilité pour le développement de la zone.
2) Avancer vers une accumulation de règles d'origine
Associé au premier point, il faudrait promouvoir l'accumulation et la
simplification des règles d'origine afin de créer un marché
dans un cadre régional. Il serait possible ainsi d'attirer plus d'investissement
étranger direct. Il faudrait avancer vers une harmonisation de ces règles
dans les différents pays, ce qui demande une assistance technique. Et
ceci pour éviter que les règles d'origine ne se convertissent
en un nouvel obstacle à l'intégration régionale.
3) Promouvoir la libéralisation dans le commerce de services
Les progrès dans ce domaine doivent être cohérents avec
les accords obtenus à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et aux
futures négociations multilatérales. Tout en respectant les critères
de réciprocité qui conduisent les actions de l'OMC, en recherchant
un certain équilibre entre les services progressifs (avancés sur
le plan technologique) et ceux de travail intensif, en assumant l'adaptation
nécessaire aux pays du Nord en matière migratoire.
4) Donner de l'élan au commerce agroalimentaire
Cette Table Ronde considère nécessaire de continuer le processus
de libéralisation graduelle des échanges agroalimentaires euro-méditerranéens.
Il est reconnu que le commerce agroalimentaire représente de grandes
opportunités pour les deux rives de la Méditerranée, même
si les collectifs touchés négativement à court terme, devront
être dédommagés. Il faudra aussi observer avec attention
l'ouverture commerciale dans les pays du Sud afin d'atténuer l'impact
de cette ouverture sur les systèmes de l'agriculture traditionnelle.
On insiste, enfin, sur la contribution de l'agriculture au développement
de ces pays, ainsi que son rôle par rapport à l'environnement et
au territoire.
5) Soutenir le Programme MEDA
Tout en recherchant une progression dans le fonctionnement de ce programme,
on préconise une amélioration effective, non seulement de la méthode
mais aussi du type de projets qui y sont acceptés. Il faudra renforcer
l'assistance technique, en tenant compte des intérêts des différents
acteurs. On recommande aussi d'associer à ces programmes, la société
civile (les chefs d'entreprise, les syndicats, l'économie sociale, les
universités, les instituts de recherche, les ONG, etc.) d'une façon
plus large. Le programme devrait surtout financer les projets qui sont sensibles
aux citoyens des deux rives de la Méditerranée, en considérant
leurs intérêts communs, sans oublier de soutenir la modernisation
économico-sociale. Enfin, il faudrait améliorer la coordination
du programme avec les agences de coopération au développement
dans les États de l'U.E..
6) Créer une Banque du Développement Euro-méditerranéen
Cette Table Ronde, en reconnaissant la validité de l'établissement
d'une ligne spécifique de financement de la Banque Européenne
d'Investissements (BEI) pour l'espace Euro-méditerranéen, formule
la nécessité de son institutionnalisation, au moyen d'une banque
régionale. Il faudrait le faire assez vite pour assurer la continuité
des flux financiers. La Banque devrait compter sur la participation majoritaire
de la BEI et sur une contribution significative des entités financières
et des entreprises privées.
7) Incorporer la Libye à la stratégie Euro-méditerranéenne
Afin d'intégrer la Lybie à l'ensemble des pays de la région,
cette Table Ronde donne son appui au début de négociations établissant
une association entre l'Union Européenne et la Libye.
table ronde 2
L'ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE: LES MICRO-CRÉDITS ET LES
FONDS POUR LA SOLIDARITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
1.- Le défi principal auquel doivent faire face les pays riverains de
la Méditerranée est de consolider un espace commun de stabilité
économique, de paix et de bien-être social et matériel,
dans le respect des principes essentiels comme les Droits de l'Homme et la Démocratie.
2.- Pour promouvoir et accélérer le développement durable
dans l'aire méditerranéenne, l'Économie Sociale et solidaire
(coopératives, mutuelles, associations, fondations et autres agents semblables)
sont les acteurs indispensables qui doivent être représentés
dans les débats des forums et dans les cadres de décisions qui
développent les stratégies de coopérations transnationales
dans le bassin méditerranéen.
La participation active des organisations représentatives à ces
forums, telles que le Réseau Euro-méditerranéen de l'Économie
Sociale, est devenue indispensable.
3.- Sans porter préjudice à d'autres projets indispensables à
la consolidation des structures productives compétitives sur les marchés
globalisés, les expériences connues dans le cadre international
démontrent la grande utilité, pour le développement durable,
de la coopération basée sur les systèmes de micro-crédits
qui permettent de créer une multitude de micro-entreprises, la génération
à grande échelle d'une culture entreprenante et à risques
et un effet multiplicateur des fonds utilisés, une fois les crédits
remboursés. Pour garantir le succès de ces initiatives, il est
indispensable de les accompagner d'une assistance technique, d'une formation
des entreprenants et d'un suivi du projet.
4.- Pour que ces stratégies de coopération pour le développement
entre les pays méditerranéens soient efficaces, nous soutenons
la création d'un FONDS POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS L'AIRE
MÉDITERRANÉENNE, auquel participeraient des agents privés
et publics, des chefs d'entreprises, des agents sociaux et scientifiques, et
dans lequel l'Économie Sociale jouerait un rôle important.
5.- Ce Fonds doit être conçu comme la base qui permettra la création
des structures de coopération et des actions de partenariat, sur un pied
d'égalité entre les pays et les institutions du bassin de la Méditerranée.
Ces structures et ces actions devront être promues en collaboration étroite
et avec les initiatives du développement local comme agent actif .
table ronde 3
PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES:
PROMOTION, FINANCEMENT ET FORMATION
Cette table ronde a souligné, en préliminaire, l'importance et
le rôle crucial joués par les petites et les moyennes entreprises
dans la génération d'une croissance économique et d'emploi
en Méditerranée, et par conséquent, dans le bien-être
social de cette aire.
Comme le reconnaît elle-même, la Lettre Européenne de la
Petite et de la Moyenne Entreprise, approuvée au Conseil de Feira au
mois de juin 2000, les petites entreprises sont la colonne vertébrale
de l'économie. Elles sont une source clef d'emploi et un bouillon de
cultures pour les idées entrepreneuriales, elles sont essentielles comme
génératrices d'innovation et d'intégration sociale. Il
est donc nécessaire de créer le meilleur environnement possible
pour la création et l'extension des PME et de la mentalité d'entreprise
dans la région méditerranéenne, comme l'un des principes
fondamentaux favorisant le développement intégral et durable,
et corrigeant les divergences nord-sud.
Nous avons aussi fait remarqué que les propositions d'action doivent
s'orienter vers l'augmentation de la productivité par l'innovation, ainsi
que l'intérêt, pour les PME, de l'idée du travail en réseau
non seulement du point de vue de l'adoption des nouvelles technologies, mais
aussi comme un mécanisme d'organisation et de gestion des entreprises
elles- même.
On a aussi souligné l'intérêt de favoriser des changements
dans l'orientation des politiques dirigées à la promotion des
PME, pour qu'elles ne mettent pas l'accent sur les mécanismes traditionnels
de subventions mais en regardant plutôt la perspective d'insertion réelle
des PME dans le tissu économique des marchés et la coopération
entre les entreprises dans le but de créer des réseaux d'innovation,
de développement, de promotion extérieure, etc.
Nous avons enfin souligné que les politiques sur les PME doivent aussi
essayer d'impliquer les grandes corporations, qui dans une grande mesure, sont
les artifices de la dynamique des systèmes productifs dans lesquels sont
insérés les PME, afin de diffuser leurs innovations aux petites
et moyennes entreprises, pour obtenir une efficacité plus grande du système
productif.
Il est essentiel, dans ce sens, de favoriser un climat politique stable dans
l'aire méditerranéenne, ainsi qu'une stabilité économique
en modérant les prix, l'équilibre des comptes publics, l'existence
de types d'intérêts bas, de types de change stables et de marchés
financiers efficaces; des facteurs externes qui ont tous une incidence essentielle
sur les PME.
À partir de ces considération générales, la table
ronde a défini une série de lignes d'action qu'elle a considéré
essentielles pour le développement des Petites et des Moyennes Entreprises
depuis une perspective d'intégration euro-méditerranéenne:
- Favoriser et développer les infrastructures des transports et des communications.
On en souligne la nécessité parce que celles ci sont considérées
absolument fondamentales pour une Interconnection entre les réseaux des
PME, et nous croyons qu'elles doivent se développer entre les différents
pays de l'aire méditerranéenne.
- Favoriser l'ouverture des marchés en vue d'une plus grande et plus
intense intégration commerciale, à travers les mécanismes
déjà mis en place par la Commission Européenne et ceux
qui pourraient se créer dans l'avenir.
- Favoriser la formation dans le cadre des PME, en l'adaptant aux besoins concrets
des entreprises. En particulier, on insiste sur le fait de favoriser la mentalité
entrepreneuriale comme la base d'un succès économique et social,
et sur la coordination nécessaire entre l'Université et l'entreprise.
- Améliorer l'accès des PME au financement, inciter les stratégies
de capital à risque, et configurer un système de garanties qui
permette de faire face aux exigences des institutions financières qui
freinent les possibilités de création et d'expansion des PME.
- Favoriser les mécanismes d'information, d'appui technique, d'assistance
et de conseil pour le développement de projets techniques d'entreprises
soutenant les garanties réelles face au système financier. Dans
ce sens, on a aussi conçu la nécessité d'implanter une
certaine réforme institutionnelle et régulatrice des systèmes
financiers qui rapprocherait dans une plus grande mesure, les exigences du système
bancaire à la réalité patrimoniale des PME.
- L'identification et la création d'un instrument financier permettant
aux PME d'obtenir un financement, signifient remettre en question le thème
de base de leur développement comme celui de l'identification gestion
- propriété, dans un environnement entrepreneurial dans lequel
ce binôme a tendance à se diluer.
- Créer un réseau Euro-méditerranéen d'Écologie
Industrielle favorisant les programmes du développement durable dans
cette aire. L'objectif de l'Écologie Industrielle doit être la
conservation des ressources naturelles, l'identification de l'intérêt
commun entre le nord et le sud, la coopération entre les compagnies dans
le cadre de l'innovation technologique, et le développement des opportunités
de travail dans le secteur en créant des petites et des moyennes entreprises.
En concordance avec ces lignes d'action citées, notre table ronde fait
les propositions concrètes suivantes:
1º Que la Commission Européenne réalise une étude
de grande envergure abordant l'analyse comparative des conditions techniques
auxquelles se heurtent les PME dans les différents pays euro-méditerranéens,
afin d'identifier leurs faiblesses et leurs futur, pour connaître l'environnement
auquel doivent faire face ces entreprises, comme l'action préalable essentielle
à la conception de plans d'action efficaces.
2º Analyser les différentes législations civiles et mercantiles
sur la transmission patrimoniale des PME, pour essayer d'éviter les frais
excessifs qui en dérivent et leur incidence sur le risque d'abandon des
affaires familiales.
3º Créer une base de données euro-méditerranéenne
unifiée, pour que soit facilement diffusée d'une façon
agile et permanente l'information sur les opportunités des affaires dans
tous les pays de l'environnement méditerranéen.
4º Créer une fondation européenne afin de diffuser l'innovation
technologique dans le cadre des PME.
5º Favoriser un réseau européen d'entreprises gérées
par des femmes à travers les micro-crédits, comme l'un des axes
de base du développement social.
table ronde 4
GRANDS PROJETS ET CRÉATION D'EMPLOI
Le Processus de Barcelone a entrainé la création d'un instrument
précieux pour affronter, en commun, les défis qui se présentent
en Méditerranée. Il s'agit d'un projet très ambitieux qui
s'est déjà enlisé et a rencontré des difficultés
quand il allait atteindre certains de ses principaux objectifs, cependant, c'est
toujours une plate-forme de dialogue exceptionnelle pour donner de l'élan
à une aire commune de paix, de stabilité et de prospérité
basée sur le respect des droits de l'homme et de la démocratie.
La Conférence Euro-méditerranéenne de Valencia célébrée
les 22 et 23 avril devrait constituer un élan décisif dans l'obtention
de résultats tangibles quant aux objectifs de la Conférence de
Barcelone.
En ce sens cette table ronde formule les recommandations suivantes:
1º- Souligner le besoin d'augmenter la coopération financière
de l'U.E. pour atteindre les objectifs de trois des chapitres du Processus de
Barcelone, en favorisant la construction d'infrastructures et de projets de
développement.
2º- Insister sur la création d'une Banque du Développement
Méditerranéen comme un instrument spécifique pour financier
les projets de développement avec ses effets multiplicateurs sur l'économie
des pays méditerranéens.
3º- Proposer la réforme des règlements MEDA et autres instruments
financiers facilitant et stimulant l'accès des PME aux fonds et aux prêts
pour le développement, et aux projets joint-venture, comme un mécanisme
plus efficace dans la création de richesse et d'emplois.
4º- Favoriser l'utilisation de ressources locales compétitives dans
l'exécution des projets.
5º- Soutenir la création d'une Fondation, dont le siège serait
Valencia, pour la solidarité et le développement durable en Méditerranée.
6º- Proposer la création d'un Forum de réunions régulières
bilatérales qui regrouperait les hommes d'affaires des rives sud et des
rives nord de la Méditerranée, avec la présence des gouvernements
et des institutions financières internationales, pour la présentation
des projets et la promotion des actions joint-venture.
7º- Poser le problème de la nécessité de la réalisation
des infrastructures de communication entre Valencia et l'Aragon, qui sont toujours
en suspens, comme un moyen efficace et indispensable pour le développement
des pays de la Méditerranée sud, qui auraient par cette voie leur
entrée vers les pays du centre de l'Europe, en passant par Valencia.
conclusions
Le processus de Barcelone implique la création d'un précieux outil
pour relever ensemble les défis qui nous sont posés dans le bassin
méditéranéen : la consolidation d'un espace commun de stablilité
économique, de paix et de bien être social sur la base du respect
des principes fondamentaux tel que les droits de l'homme et la démocratie.
Ce forum désire donc souligner que la paix est une condition incontournable
pour une prosperité partagée dans la région méditérannénne
et l'Union Européenne devra, par conséquent, n'économiser
aucun effort pour contribuer à la réalisation de ce souhait commun.
La Conférence Euroméditérranéenne de Valencia qui
aura lieu les 22 et 23 avril devrait donner l'élan décisif pour
l'obtention de résultats tangibles dans le cadre des objectifs de la
Conférnece de Barcelone.
Les organisations représentives de la société civile organisée
( PME, l'économie socoiale et solidaire (coopératives, mutuelles,
associations, fondations et autres), les syndicats, les organisations d'entreprises,
les ONG, les universités,
etc
) sont les acteurs irremplaçables
de la promotion et de l'accelération du développement durable
dans la région méditérranéenne. Ils devront être
préssents dans les instances dde débat et dans les milieux décisionnels
oú se mettent des stratégies de coopération transnationale
pour le bassin méditérranéen. La participation active à
ces forums, des organisations représentant la société civile
organisée tel que le Réseau Euroméditérranéen
de l'Economie Sociale est indispensable.
L'union Européenne devrati fournir les moyens techniques et l'assistance
nécessaires à la réalisation, pas les pays tiers des réformes
politiques et économiques qui créeront les conditions du développement
économique ainsi qu'une convergence à caractère macroéconomique
qui servent de cadre au développement durable.
Ainsi l'Union Européenne devrait favoriser l'intégration Sud-sud
en aidant activement au dépacement de l'approche purement radiale ou
verticale des relations commerciales dans la région. Nous soutenons donc
la Déclaration d'Agadir et toute autre expérience d'intégration
similaire qui puisse voir le jour.
Pour profiter des avantages de l'ouverture commmerciale il faudrai promouvoir
l'accumulation et la simplification des règles d'origine afin de créer
un marché à portée régionnale. Ce qui permettrait
d'attirer des investissements étrangers directs. Il faudrait faire avancer
l'harmonisation des règles d'origine dans les différents pays
ce qui requiert une assistance technique adaptée.
Il s'avert également nécessaire de persévérer dans
le processus de libéralisation graduelle des échanges agroalimentaires
euroméditérranéen. Ce processus devra respecter les règles
de prudence lors de son ouverture commerciale vers les pays du sud pour en atténuer
l'impact sur les systèmes d'agriculture traditionnels, en soulignant
sa contribution au développement de ces pays ainsi que ses fonctions
environementales et teritorriales. D'autre part, les progrès vers la
libéralisation du commerce de service doivent être cohérent
avec les accords atteints par l'OMC et avec les négociations multilatérales
à venir.
Afin d'aider les partenaires à tirer le plus d'avantages possibles du
potentiels qu'offre la région de libre commerce Euro-méditérranéenne,
il convient de moderniser et de connecter régionnalement les infrastructures
de base ( transports, télécommunications et énergie) et
de les connectées aux réseaux transeuropéens sans oublier
les projets à forte répercussion sociale (éducation et
santé), en se basant toujours sur des critères de protection de
l'environement en créant un réseau Euroméditérranéen
d'Ecologie Industrielle qui renforcera les programmes de développement
durable de la région.
Cependant, les grandes infrastructures ne sont pas suffisantes pour garantir,
seules, un développement équilibré. Il faut générer
un cadre favorable à la création et à l'expansion des PME,
des entreprises d'économie sociale et solidaire et de l'esprit d'entreprise
dans la région, principes fondamentaux pour un développement intégral
et durable et pour la correction des divergences nord-sud.
Pour ce faire, il convient de renforcer les programmes de formation dans le
cadre des entreprises, améliorer l'accès au financement, stimuler
les stratégies de capital-risque et de micro-crédit et encourager
les mécanismes d'information, de soutien technique et de conseil, par
le biais essentielement de la coopération transnationale entre entrepise.
Il faudra apporter une attention toute particulière à l'implication
et au développement de la femme dans la vie économique et sociale.
Pour mener à bien toutes ces tâches nous soulignons le besoin d'augmenter
la coopération financière de l'UE pour l'application du processus
de Barcelone, par une meilleure gestion du programme MEDA et une gestion decentralisée
de l'aide financière, en implicant la société civile organisée
dans sa mise en oeuvre. Ainsi le programme devrait essentiellement financer
des projets suceptibles de sensibiliser les citoyens des deux rives de la Méditérrannée
à leurs intérêts communs.
Tout en reconnaissant la pertinence d'une ligne de finacement de la BEI pour
l'espace euroméditérranéen, nous estimons nécessaire
d'insister sur la création d'une BANQUE DE DEVELOPPEMENT MEDITERRANEENNE
à caractère régionale. Banque qui devrait bénéficier
d'une participation majoritaire de la BEI et d'une contribution importante d'entités
financières et d'entreprises privées.
Par ailleurs, et pour rendre efficaces les stratégies de coopération
au développement entre pays méditérranéen, nous
soutenons la création d'un FOND POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE EN REGION
MEDITERRANEENNE auquel participeraient des agents privés et publics,
sociaux et scientiphiques ainsi que les entreprises et dans lequel l'économie
sociale et solidaire jouera un rôle prépondérant. Ce Fond
doit être conçu comme la base qui permettra de créer les
structures de coopération et les actions de partenariat sur un pied d'égalité
entre les pays et les institutions du bassin méditerranéen. Ces
structures et ces actions doivent être promues en étroite complicité
et avec une intervention active des initiatives de développement local.
Pour finir, et dans le dessein d'intégrer l'ensemble des pays de la région,
le présent Forum soutien l'intégration de la Lybie au processus
de Barcelone.